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ANIMATEUR

Avril 2009 – Extrait de la lettre d'informations CPNEF N°3

Rencontre avec Nathalie Soufflet, 39 ans, animatrice au centre social La Courte Échelle à Plouzané.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Être dans un travail relationnel, amener une petite pierre à l'édifice, soutenir les développements individuels et collectifs, apprendre au contact des publics, sont autant de raisons qui m'ont poussée à devenir animatrice dans un centre social. En plus de cela, c'est un travail dynamique, pas routinier où l'on peut bouger, ce qui correspond bien à mon tempérament.

Quel est votre parcours de formation ?

Après le bac, je suis entrée en BTS communication : ça me permettait d'avoir du temps pour parfaire mon entrainement pompier. Parallèlement, j'ai passé le BAFA à 18 ans, et fait des CLSH (centres de loisirs sans hébergement) pour payer mes études. A 21 ans, suite à une blessure, j'ai dû mettre mes espoirs de devenir pompier professionnel de côté. Je me suis alors lancée dans l'animation où je me suis retrouvée. Pendant 7 ans, j'ai voyagé pour raisons personnelles, et travaillé sans arrêt en CDI à temps partiel ou CDD. Je ne me suis, à cette époque, pas préoccupée d'acquérir un diplôme de l'animation et on ne m'a pas non plus incitée à le faire. Après toutes ces années, j'ai ressenti des manques, notamment sur la méthodologie de projet. Beaucoup de choses étaient réalisées à la « va vite », sans démarches appropriées.

En 1998, le BEATEP « activités sociales et vie locale » m'a permis de vraiment avancer sur la méthode de travail. Le DUT de l'animation, 5 ans plus tard, passé pour la majorité des modules en VAE, m'a donné un niveau bac +2.

Comment envisagez-vous votre avenir professionnel ?

Ça fait 22 ans que je suis animatrice ou coordinatrice (selon les employeurs), en face à face pédagogique avec le public. Depuis 5 ans dans le même centre social, où nous sommes 2 animateurs à mettre en vie un CLSH à visée préventive pour ado, je me pose des questions : le contact avec le public ado ne me donne plus le grand frisson... J'ai l'impression de ne plus m'y épanouir, de ne pas avancer vraiment avec eux. Je me sens de plus en plus éloignée de leur vision de la vie. Peut-être que je vieillis ! J'arrive à un stade charnière de ma carrière d'animatrice. Et pourtant beaucoup de choses continuent à m'intéresser dans ce métier. Deux choix s'offrent à moi : ou je change de métier, ou je change de public ! Je me donne 1 an pour réfléchir à cette question et prendre ma décision. La seule chose que je sais, c'est que je n'ai pas envie de bosser toute seule dans mon coin, j'ai besoin de m'inscrire dans un projet d'équipe.

 

Ce métier peut s’exercer en emploi d’avenir :